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Nelly Quemener

Nelly Quemener

Professeure
Université Sorbonne Nouvelle
Département de Sciences de l'information et de la communication

Nelly Quemener est professeure en sciences de l’information et de la communication au CELSA – Sorbonne Université et directrice du laboratoire GRIPIC (Groupe de recherche interdisciplinaire sur les processus d’information et de communication). Ses recherches, ancrée en Cultural Studies, portent sur la production discursive de l’idéologie et la configuration de la sphère publique à partir de l’étude de médias de divertissement et d’information. Ses travaux sur Le Pouvoir de l’humour (2014), les émissions de relooking (Projet Arpège) et la médiatisation des morts des célébrités (ANR ENEID) s’attachent à rendre compte des « systèmes centraux de significations » et des transformations initiées depuis les marges. Ils déploient actuellement une réflexion sur le « paradigme du placard » dans le cadre de l’émission Au théâtre ce soir (ouvrage aux éditions de l’INA à venir). Nelly Quemener est aussi coautrice avec Maxime Cervulle de Cultural Studies : Théories et méthodes (Armand Colin, 2018). Elle a codirigé avec Maxime Cervulle et Florian Vörös, Matérialismes, culture et communication, t. 2, Cultural Studies, théories féministes et postcoloniales (Presse des Mines, 2016) ; et avec Sarah Lécossais, En quête d’archives. Bricolages méthodologiques en terrains médiatiques (INA Éditions, 2018).

Depuis son habilitation à diriger des recherches sur « Les réactions à Dieudonné au prisme des intensités affectives : d’un emballement médiatique à l’avènement d’une communauté réactive en ligne », Nelly Quemener s’intéresse aux dimensions affectives des polémiques. Avec l’étude d’espaces médiatiques et numériques nourrissant une proximité avec les idées d’extrême droite, il s’agit de saisir les effets constitutifs sur le débat public des dynamiques de réactions en chaîne et des processus d’intensification des échanges et d’explorer les ressorts de ce qu’elle conceptualise comme des « communautés réactives ». Ces travaux se poursuivent dans le cadre d’une étude, menée avec Virginie Julliard et Edouard Bouté, autour de la circulation transmédiatique de textes et d’images soutenant l’idée de « grand remplacement » dans la cadre de l’élection présidentielle de 2022 en France.